Lettre mensuelle juillet 2025

L’état du monde

On me questionne souvent sur l’état du monde : « Où va le monde ? », « Comment trouver sa place dans le monde actuel… », « Doit-on craindre les guerres dans le monde ? », etc.

Qu’appelle-t-on « le monde » ? De quel « monde » s’agit-il, au juste ? Ce monde tel que décrit, observé, commenté, expérimenté par les uns et les autres correspond toujours, en réalité, à une perception personnelle, individuelle et unique d’un ensemble d’éléments qui s’additionnent pour former un tout plus ou moins cohérent, selon une grille de lecture propre à chaque individu.

Le monde de Paul n’est pas et ne sera jamais celui de Noémie. Que certains événements observés de façon collective puissent être commentés avec des points de vue qui semblent se rejoindre ne rend pas plus réel ce fameux « monde » unique auquel nous appartiendrions tous sans distinction.

Les manuels d’histoire ou les reportages journalistiques peuvent donner l’impression que les faits sont les faits et qu’il n’y a qu’une seule et juste façon de les décrire. Cela est partiellement faux.

L’environnement dans lequel un être humain évolue correspond à la fois à son interprétation et à la manière dont lui-même se conçoit en tant que personne ou co-acteur de cette humanité. Tout comme vous savez parfaitement que la façon dont vous vous percevez et celle dont votre entourage vous imagine sont deux choses très différentes. Bien des d’humains produisent beaucoup d’efforts dans l’espoir d’être vus ou perçus sous un certain jour sans jamais, évidemment, parvenir à convaincre la totalité, ni même obtenir les marques de reconnaissance auxquelles ils aspirent tant.

Il existe donc autant de versions du monde qu’il y a d’êtres humains non seulement pour en faire l’interprétation mais aussi pour l’alimenter en croyances et vibrations individuelles.

Ainsi, dans une même situation collective, la manière dont vous lisez, traduisez, percevez et, bien sûr, expérimentez les événements découle de votre taux vibratoire personnel (c’est-à-dire de l’étage vibratoire où se place majoritairement votre conscience). On peut ainsi observer un même événement depuis le trou d’une serrure, le sommet d’une montagne ou le firmament étoilé. Ce que l’on en voit n’est évidemment pas la même chose. Ce n’est pas que ce qui est commenté à travers un trou de serrure soit totalement erroné mais plutôt que cette observation très incomplète pousse souvent à tirer des conclusions hautement fantaisistes et à engendrer des comportements et décisions motivés par la peur et l’ignorance.

En somme, le monde ne va ni bien ni mal. Le monde, votre monde, ne va nulle part ailleurs que là où vous, vous allez. La question « Comment allez-vous ? » peut ainsi devenir une vraie question et non plus une simple marque de politesse stérile.

L’univers qui sert de creuset ou d’écrin à l’expérience d’une âme incarnée est toujours la parfaite réponse quantique, unique et individualisée à son besoin d’élévation, de transcendance, de résilience, de connaissance de soi, d’expression de son unicité et de partage de sa nature profonde. Je sais que cela est difficilement compréhensible pour le mental humain mais chaque fois que vous « montez » en fréquence vibratoire, vous changez de monde, vous accédez à une nouvelle version du monde, celle qui est la plus fidèle, à l’instant T, à votre système de croyances ou à votre niveau de conscience. Vous pouvez rester témoins de lignes temporelles plus denses, alimentées et expérimentées par d’autres que vous mais vous n’y êtes plus soumis. Vous vivez, littéralement, dans des réalités différentes. L’idée de vouloir « changer le monde » perd ici toute substance.

En revanche, s’il est une démarche qui change le monde, votre monde donc, c’est bien celle de gagner continuellement en connaissance de ce que vous êtes et, tout aussi crucial, des forces subtiles – occultes pourrait-on dire – qui influencent jusqu’à la caricature l’humain tant qu’il n’en a pas la pleine conscience.