« Concrètement », qu’est-ce que cela signifie ? Cela veut dire que ce que nous sommes, que ce qui nous constitue n’existe pas simplement dans la réalité à laquelle les 5 principaux sens du corps humain ont accès. La conscience individualisée, appelons-là « âme » pour simplifier, a ainsi la capacité de se compartimenter pour les besoins de l’expérience de chacune des parties qui la composent.
Pour beaucoup, il est aisé d’appréhender la réalité tridimensionnelle (souvent nommée 3D de façon assez péjorative) : la matière que l’on peut toucher, le corps physique, la gravité, la lumière visible, les sons audibles, les températures, l’espace et le temps « qui passe », etc.
Dès qu’on s’éloigne de ces choses immédiatement perceptibles, j’observe que, dans la plupart des esprits, cela devient plutôt flou. On place les défunts dans « l’au-delà » ou « de l’autre côté » ou encore « au ciel », tout en assurant qu’ils sont encore « avec nous »… sauf si le concept de réincarnation s’en mêle. On évoque l’idée d’une « 4ème dimension » pour des situations qui semblent échapper soudainement aux lois de la physique, tout en la mélangeant avec cette grande boîte aux frontières incertaines souvent appelée « l’astral ». Quand, à tout cela, s’ajoutent les découvertes récentes de la physique quantique (et les fameux sauts), les thèmes récurrents abordés par les films actuels de science-fiction, l’hypothèse de connexions avec des civilisations galactiques avancées, la notion de matrice, de vies multiples ou, encore, de lignes temporelles infinies, il y a parfois de quoi s’y perdre…
Comme toujours, on n’appréhende avec clarté une situation, au sens le plus large du terme « situation », que lorsque l’on en fait l’expérience directe. Parler de « dimensions supérieures » ou de « multidimensionnalité » à travers la transcription ou le récit – parfois biaisé – qu’en font d’autres que soi revient à décrire le chocolat sans jamais y avoir goûté : ce n’est pas parce qu’on vous détaille précisément les ingrédients que vous en connaissez la saveur.
Ainsi que je l’ai dit, écrit et répété à maintes reprises : là où je place ma conscience est là où je fais mon expérience. Autrement dit, l’expérience de la multidimensionnalité ou, du moins, de l’accès à des dimensions supérieures à la 3ème et à la 4ème qui, aujourd’hui, pratiquement se fondent l’une dans l’autre, suppose d’élever sa conscience dans les dimensions considérées. Cela n’avance à rien de raconter la vue splendide que l’on a depuis les étages supérieurs d’un immeuble si celles et ceux qui écoutent la description se croient bloqués à la cave ou ignorent l’emplacement de l’escalier…
Ainsi, s’il est vrai que je dois sortir de ma cave et emprunter l’escalier pour admirer la vue offerte par les balcons des étages élevés, il est également vrai que je ne concevrai jamais rien de « réel » concernant les dimensions dites supérieures si je demeure enfermé(e) dans mon niveau de conscience, si je me contente d’imaginer à quoi cela pourrait ressembler ou, le plus enfermant, si je me convainc d’être déjà arrivé(e) sur le balcon…
Pour celles et ceux qui aspirent à un peu de clarification sur cette vaste thématique des dimensions, des états multiples et autres identités parallèles, j’animerai une rencontre de deux jours en janvier prochain.
Lumineuses pensées vers vous,
Gregory Mutombo
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