À la lumière de ce plein été, nous pouvons observer des déplacements massifs de populations qui invitent à s’interroger sur les forces à l’œuvre.
Le choix d’une destination, d’un “non-déplacement”, de la période ou celui des modalités (seul, en groupe, en famille…) n’ont rien d’anodin. Ils sont en effet la manifestation d’un certain nombre de croyances et de conditionnements auxquels nous avons pu adhérer de manière plus ou moins consciente : le but des vacances / congés, le budget qui est y consacré, la notion de dépaysement, l’idée de loisirs, d’oisiveté, de “pause bien méritée”, le rapport au temps, etc.
Il n’est pas question ici de s’interroger sur l’agenda des congés de chacun mais bien de profiter de cette période pour s’observer sur les mécanismes psychologiques qui, possiblement, dictent nos choix.
S’agissant des mouvements collectifs dont nous parlions juste avant, deux grandes tendances se dégagent :
– Rejoindre des zones touristiques connues, balisées et réputées pour leurs activités multiples,
– Fuir le “bruit” du monde (et les “touristes”…) et se rendre dans des destinations à faible densité de population, connues pour leur quiétude, dans l’espoir d’y trouver une sorte de ressourcement ou de reconnexion avec “soi-même”.
Ajoutons à cela ceux qui restent à domicile pour se reposer d’un travail “alimentaire” ou très éloigné de leur unicité et nous sommes face aux classiques comportements quotidiens de l’humain : la reproduction, la distraction, la fuite, la planification, la procrastination, le contrôle.
Néanmoins, la lumière zénithale peut aussi représenter une formidable invitation à un autre état d’être, tant extérieur qu’intérieur : s’offrir à l’aventure, à l’exploration de terres inconnues, à l’ouverture de chemins encore non balisés.
Les voyages extérieurs invitent au lâcher-prise, à la confiance, au développement de nouvelles compétences, à la découverte de ressources insoupçonnées. Mais il n’est fort heureusement pas indispensable de déplacer son corps pour s’abandonner à cet état d’esprit. Chaque situation de vie ne demande, en effet, qu’à faire explorer de nouveaux espaces intérieurs et ainsi accroître la connaissance de soi.
Où que nous soyons en ce mois d’août, où que nous nous rendions physiquement, quel que soit notre mode de “vacances”, puisse donc cette lumière estivale nous permettre de répondre à cette question : quelle beauté cachée puis-je découvrir, aujourd’hui, au cœur de mon être ?
Lumineuses pensées vers vous,
Gregory Mutombo