Au début du mois de mai dernier, durant cinq jours, dans un lieu spécialement choisi, s’est tenue la première session « Conscience Intégrale ». Douze premiers participants que j’avais sélectionnés sur leur soif annoncée d’incarner leur nature profonde, leur unicité, ainsi que sur leur potentielle capacité à gravir en un temps court de hauts paliers vibratoires, s’y sont présentés. Bien que j’ai toujours décrit « Conscience Intégrale » comme un firmament, comme une sorte de sommet pour tout(e) « cheminant(e) spirituel(le) », la plupart des participants – tous, en vérité – avaient sous-estimé l’intensité et l’exigence d’un tel voyage.
Conscience Intégrale n’est pas un séminaire, une formation ou un stage. Il ne s’agit en aucune manière d’un rendez-vous auquel on se présente par curiosité, par envie d’avancer « un peu plus », par lassitude de soi-même, par défi égotique, par désir « d’en être » ni par cette tiède volonté d’aller mieux ou de sortir de sa morne routine.
Non, il s’agit avant tout d’un grand huit énergétique qui, comme son nom l’indique, implique la présence d’une boucle vers le haut et d’une autre vers le bas. Dit autrement, ce rendez-vous impose aux participants la même règle immuable que la Nature dicte à tout arbre : « si tu veux t’élever vers les Cieux, il te faut enfoncer tes racines dans l’obscurité de la Terre. En l’absence d’un ancrage suffisant, la première tempête que je ferai fondre sur toi te fera tomber sur le sol. »
Je veux dire à toutes celles et tous ceux qui m’ont fait part de leur candidature, par écrit ou verbalement, que Conscience Intégrale est tel un voyage qui ouvre vers un nouveau mode de vie, de perceptions, d’expression, de relation à l’Univers, au cosmos, au monde et à tous ceux qui, visibles ou non, les peuplent. S’engager dans ce fantastique périple en surestimant sa stabilité émotionnelle, avec une motivation floue et, surtout, en ne comprenant pas l’irréversibilité du processus reviendrait à entamer une traversée du Sahara sans eau ou celle de l’Arctique sans vêtements chauds.
Quand je parle d’irréversibilité du processus, cela ne signifie aucunement qu’être retenu(e) pour une session Conscience Intégrale garantit de parvenir sans encombre à destination. Non, comme tout voyage vers l’inconnu, c’est le terrain qui commande : une falaise qui rebute, une faille qui effraie, une montagne qui essouffle, une obscurité qui aveugle, une étendue qui décourage, une ornière qui emprisonne et voici que l’aventure collective se poursuit sans vous. L’irréversibilité réside ici dans le fait que débuter ce genre de voyage oblige, tôt ou tard, à le poursuivre. Contrairement à un séminaire duquel on peut s’extraire en se donnant la liberté, certes illusoire, ne rien restituer, en actes, de ce qui y a été transmis, Conscience Intégrale engage la responsabilité de ceux qui s’y présentent, de la même manière – simple bon sens – qu’un chirurgien ne peut démissionner en pleine intervention ou qu’un opérateur des forces spéciales ne peut refuser, en fonction de son humeur, d’aller extraire un otage des mains de ses ravisseurs. L’un et l’autre ont ardemment aspiré à occuper des fonctions redoutablement sensibles et sélectives, et mesurent pleinement la charge qui leur est associée. Mais à ceux à qui il est beaucoup demandé, il est aussi beaucoup donné.
Notamment pour celles et ceux dont je n’ai pas validé la candidature à Conscience Intégrale ou qui s’interrogent plus simplement sur la validité de leur démarche, j’ai souhaité que soit mis en place un entretien d’éclairage, qui sera conduit exclusivement par des personnes ayant accompli le voyage dans son entièreté.
À ce titre, une nouvelle session Conscience Intégrale se tiendra du 02 au 06 octobre. Des échéances ultérieures pourront être envisagées mais, évidemment, sous réserve d’une parfaite adéquation entre les exigences de ce périple et les candidatures portées à ma connaissance.